Des guitares en champignon : une révolution au sein de l’industrie musicale !

Découvrez l’univers fascinant des guitares en champignon, créées par la talentueuse luthière française Rachel Rosenkrantz. Cette designeuserévolutionne l’industrie de la musique, rejoignant ainsi des marques prestigieuses telles que BMW et Hermès, qui intègrent déjà le biodégradable dans leurs produits.

Des guitares en champignon, du nouveau au sein de l’industrie musicale

Rachel Rosenkrantz, une Française talentueuse, combine les rôles de designeuse industrielle, musicienne et pionnière dans le domaine des biomatériaux. Installée dans son atelier situé dans le nord-est des États-Unis, elle se consacre à la fabrication de guitares en champignon. L’utilisation du mycélium, une partie de cet organisme vivant, pour créer des objets biodégradables n’est pas une nouveauté. Cependant, Rachel Rosenkrantz se distingue par son approche novatrice dans la fabrication d’instruments à cordes respectueux de l’environnement. Lors d’une entrevue avec l’AFP, elle souligne l’engouement croissant pour ces matériaux durables. Entourée de livres, d’instruments de musique, d’outils et de plantes dans son atelier à Providence, où elle enseigne à la Rhode Island School of Design, Rachel Rosenkrantz affirme que cette exploration des biomatériaux est un domaine en plein essor où de nombreux professionnels tentent des expériences et repoussent les limites de l’innovation.

BMW et Hermès se sont déjà lancés dans cette démarche responsable vers le biodégradable

Le champ des matériaux durables et écologiques connaît une évolution majeure. Des entreprises réputées telles que BMW, le constructeur automobile allemand, adoptent désormais des pratiques plus durables en utilisant des fibres de lin pour la fabrication de leurs tableaux de bord. De même, le groupe de luxe français Hermès a fait un pas vers la durabilité en intégrant du « cuir » fabriqué à partir de champignons dans les doublures de leurs sacs. Ces initiatives démontrent clairement que l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement dépasse largement le cadre des mouvements « hippie ». Les marques de renom reconnaissent l’importance de s’engager dans des pratiques plus responsables pour minimiser leur impact sur la planète. Tout comme Rachel Rosenkrantz, ces entreprises montrent qu’il est possible de concilier luxe, esthétique et durabilité.

Comment Rachel Rosenkrantz procède-t-elle dans la fabrication des Mycocaster ?

La fabrication des guitares en champignon « Mycocaster » par Rachel Rosenkrantz, en référence aux célèbres Stratocaster de Fender, se déroule de manière ingénieuse. Tout d’abord, elle utilise un sac de mycélium et de cosses de maïs, qu’elle conserve dans son réfrigérateur. Ensuite, elle verse le contenu de ce sac dans un moule préalablement désinfecté. Le mycélium, composé de filaments blancs, représente la partie végétative de la plante, agissant comme leurs racines et leur système digestif. Rachel Rosenkrantz souligne avec enthousiasme la flexibilité de ces racines, expliquant qu’elles peuvent prendre la forme souhaitée. Les racines peuvent être moulées sans nécessiter de retrait de matière, car elles remplissent naturellement les vides du moule. Après avoir versé le contenu dans le moule, la matière reste en repos pendant une à deux semaines, permettant un séchage complet pour obtenir une texture similaire à celle de la croûte du fromage brie, selon les comparaisons de la luthière française.

Vers des matériaux durables pour une musique moderne

Rachel Rosenkrantz, luthière écologiste, cherche des alternatives durables au bois, consciente des problèmes de déforestation. Elle remet en question l’utilisation des mêmes espèces de bois depuis des siècles, alors que la musique évolue. Selon elle, de nouveaux types de musique nécessitent de nouvelles méthodes et l’utilisation de matériaux tels que le peuplier et le bambou, sous-utilisés dans la fabrication d’instruments de musique traditionnels. Les guitares en champignon offrent une nouvelle dimension musicale. Le son se distingue de celui d’une guitare classique, avec une sonorité plus nasale. Elle tire son inspiration de l’étude des emballages en polystyrène, où le champignon a été utilisé comme alternative écologique. Bien que le champignon puisse remplacer le polystyrène en tant que bon conducteur sonore en raison de sa structure aérée, le timbre obtenu est différent.

La luthière française étudie la possibilité de rendre moins cher le prix de cet instrument

Il est important de noter que la fabrication de guitares en champignon demande un temps considérable, ce qui se reflète dans son prix de départ d’environ 6 000 dollars (5 500 euros) l’unité. Cependant, Rachel Rosenkrantz nourrit l’espoir qu’une entreprise d’envergure puisse produire ces guitares en champignon à un coût abordable, afin que chaque enfant et amateur de musique puisse en avoir une, idéalement aux alentours de 50 dollars. Son objectif est de rendre ces guitares en champignon accessibles à tous et de promouvoir une approche durable de la musique.

 Avec ETX/DailyUp