D’après des chercheurs allemands, la musique exerce un effet similaire à celui d’une drogue douce sur notre esprit. Pour les mélomanes, l’attrait musical dépasse largement le simple divertissement, évoquant une expérience profonde et envoûtante.
La musique agirait comme une drogue douce sur notre cerveau selon une étude
La Fédération internationale de l’industrie phonographique estime que les auditeurs consacrent en moyenne 21 heures par semaine à l’écoute musicale. Des chercheurs allemands ont entrepris d’explorer les raisons derrière cet investissement temporel considérable dans cette activité. Leur conclusion suggère que la musique agit comme une drogue douce sur notre psyché, nous incitant à plonger toujours plus profondément dans son monde envoûtant. Pour atteindre cette conclusion, une équipe de recherche affiliée à la Berlin School of Popular Arts a mené une étude auprès de 81 participants âgés de 21 à 60 ans. Les chercheurs ont commencé par leur faire remplir des questionnaires détaillant leurs préférences musicales ainsi que leurs traits de personnalité. Ensuite, les participants ont été invités à choisir une chanson parmi une sélection comprenant des titres emblématiques tels que « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana, « Let It Be » des Beatles et « Despacito » de Luis Fonsi en featuring avec Daddy Yankee.
Les chercheurs allemands ont découvert que l’envie musicale agit spontanément sur notre esprit
Après avoir écouté leur morceau sélectionné, les participants ont partagé avec les chercheurs leurs désirs musicaux, tout en accomplissant une tâche cognitive et en remplissant un questionnaire sur les « vers d’oreille ». Ces fragments de mélodie qui surgissent spontanément dans notre esprit ont été étudiés dans le cadre de cette recherche, soulignant ainsi l’effet persistant de la musique comme une drogue douce sur notre psyché. Selon le site PsyPost, qui rapporte les conclusions de cette étude publiée dans le journal Psychology of Music, ce protocole expérimental a mis en évidence le phénomène selon lequel le quatrième art appelle le quatrième art. En d’autres termes, l’écoute d’une chanson suscite immédiatement le désir de la réécouter.
La pratique de cette activité est bien plus qu’un divertissement pour les mélomanes
Néanmoins, les chercheurs ont observé que certains individus sont plus enclins que d’autres à succomber aux charmes de cette drogue douce qu’est la musique. Les personnes extraverties, ouvertes d’esprit et présentant des traits de personnalité « psychotiques » seraient plus susceptibles d’être affectées par les vers d’oreille dans leur vie quotidienne. Cependant, la session d’écoute musicale organisée dans le cadre de cette étude n’a pas semblé influencer ce phénomène. Il convient cependant de souligner les limites méthodologiques de cette recherche, notamment l’absence d’un groupe de contrôle. Par conséquent, il n’est pas possible d’affirmer de manière certaine l’existence d’un lien de causalité entre l’écoute musicale et les traits de personnalité. Malgré ces limites, cette étude met en évidence le fait que le quatrième art ne se réduit pas à un simple divertissement, mais exerce une influence profonde sur notre cerveau et nos émotions.
Avec ETX/DailyUp
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