Les revenus du streaming sont-ils réellement bien répartis ?

Les revenus du streaming sont ceux qui rapportent le plus à l’industrie musicale. Toutefois, beaucoup d’artistes-interprètes se plaignent de la mauvaise réparation de ces gains. C’est pourquoi Spotify a lancé le site web Loud & Clear pour publier ses chiffres d’affaires en toute transparence.

Industrie musicale : à combien les revenus du streaming musical ?

Les plateformes d’écoutes musicales sont devenues l’un des choix les plus populaires pour écouter de la musique enregistrée. Deezer Premium, Apple Music, Qobuz, Google Play Musique, Youtube Music, Amazon Prime, Soundcloud, Napster, et bien d’autres encore, les utilisateurs ont l’embarras du choix parmi toutes ces plateformes. Ces dernières offrent des millions de titres, ce qui a stimulé l’industrie musicale. En effet, les revenus du streaming pour les maisons de disques, les labels indépendants, et les artistes sont énormes. Selon les rapports de l’industrie musicale, les revenus du streaming musical ont atteint 11, 4 milliards de dollars en 2019, ce qui représente une augmentation de 22, 9% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est due à la croissance continue du nombre d’utilisateurs qui optent pour les plateformes musicales. Le nombre d’usagers qui paient un abonnement a augmenté de 32%, passant de 255 millions en 2018, à 341 millions en 2019, générant ainsi un chiffre d’affaires de 8, 7 milliards de dollars.

Les artistes-interprètes se plaignent de ne pas être suffisamment rémunéré

Les services d’écoutes musicales payants, tels que Deezer Premium, Apple Music, Spotify, et Qobuz, sont les services les plus populaires offrant une expérience musicale de haute qualité sans interruption publicitaire. Parmi les services payants, Spotify est considéré comme le leader du marché avec 77 millions d’abonnés. Depuis quelques années, ces plateformes musicales sont devenues l’un des principaux modes d’écoute de la musique. Avec le développement d’appareils électroniques portables et la généralisation des connexions internet, des plateformes telles que Spotify, Apple Music, Deezer et Youtube Music offrent des millions de titres à des millions d’utilisateurs. La musique numérique est devenue une industrie à part entière et son fonctionnement a suscité bien des polémiques. Les artistes, en particulier, se plaignent souvent de mauvaise répartition des revenus du streaming. Selon eux, leur rémunération est insuffisante alors que les revenus du streaming explosent.

Comment se fait le calcul de la répartition des gains ?

Le problème de rémunération des artistes-interprètes vient en partie du fait que les plateformes de musique payent les maisons de disques. Les artistes se retrouvent alors avec une part minime des revenus du streaming. Les plateformes de musique utilisent des algorithmes sophistiqués pour déterminer les sommes à verser aux artistes, mais ces systèmes ne sont pas toujours transparents, ce qui suscite les mécontentements. De plus, les plateformes sont souvent en concurrence avec les radios, les clips YouTube ou encore les podcasts, qui sont d’autres moyens populaires d’écouter de la musique. Cette concurrence a forcé les plateformes à proposer des prix attractifs pour les abonnements, ce qui limite les revenus du streaming qu’elles peuvent reverser aux artistes. Enfin, il est important de noter que les artistes les plus populaires des plateformes de musique tels que Drake, Jay-z ou Taylor Swift ont souvent signé des contrats avec les majors de l’industrie musicale. Ils bénéficient donc d’un soutien financier et marketing important.

Spotify lance Loud&Clear

Malgré tout, il existe des solutions proposées pour améliorer la rémunération des artistes grâce aux revenus du streaming. Certaines plateformes de musique proposent des abonnements plus premiums, avec une meilleure qualité audio et des bonus exclusifs, pour les mélomanes les plus exigeants. D’autres plateformes, telles que Qobuz, proposent des offres en haute-définition ou hi-res, plus payants, qui ravissent les audiophiles. Les artistes peuvent chercher à s’organiser collectivement pour défendre leurs droits d’auteur et leur rémunération, en s’associant à des organismes tels que la SACEM. Pour le cas du géant Spotify, par souci de transparence, il a créé le site web Loud&Clear au mois de mars 2021. 

Une initiative prise par souci de transparence 

Loud&Clear est un site Web qui explique quelle part des revenus du streaming a été reversée à l’auteur-compositeur-interprète et comment l’argent est distribué. L’entreprise de Daniel Ek a publié sur son site que 1060 artistes-compositeurs-interprètes ont été rémunérés grâce aux revenus du streaming à plus d’un million de dollars en 2022 du fait d’avoir mis à disposition leur musique sur Spotify. Ils n’étaient que 460 artistes en 2017. Le géant suédois a partagé d’autres chiffres: 10.100 artistes ont pu générer 100000 dollars minimums sur sa plateforme en 2021. Si l’on compare à l’année 2017, ils n’étaient que 4300. Ce n’est pas tout, le site Loud & Clear affirme également que 200000 musiciens ont été d’erreur 95% des royalties générées par l’activité de Spotify. Quoi qu’il en soit, comme la plupart de ses concurrents, son modèle de rémunération est de plus en plus critiqué. Non seulement des artistes qui se sentent le plus sous-payés, mais aussi des maisons de disques.

Avec ETX/DailyUp