Deezer met en avant la transparence et l’équité en lançant un outil de détection des contenus générés par l’IA. Cette initiative vise à garantir la préservation de la musique authentique et à promouvoir les créations originales des artistes professionnels.
Détecter les contenus générés par l’IA, un défi de taille pour Deezer
Deezer est l’un des principaux services de streaming musical au monde, proposant des millions de titres à ses millions d’abonnés payants. L’entreprise française, qui a été fondée en 2007, a développé une plateforme de musique en streaming pour les ordinateurs, les smartphones, les tablettes et les consoles de jeu, et compte aujourd’hui parmi les leaders du marché en Europe. Mais avec la popularité croissante du streaming musical, de nouveaux défis se présentent pour les services de musique en ligne. L’une de ces problématiques concerne la détection des contenus générés par l’IA sur les plateformes de streaming. En effet, avec l’avènement de l’Intelligence artificielle et de la Machine Learning, il est désormais possible pour les artistes et les musiciens de créer des morceaux de musique à l’aide de programmes informatiques. Ces compositions sont souvent similaires à des chansons écrites et jouées par de vrais musiciens, mais elles sont produites de manière automatisée, sans aucune intervention humaine.
Un outil de détection mis en place par la plateforme de streaming musical
Selon un communiqué de presse, le PDG de Deezer, Jeronimo Folgueira, a exprimé l’objectif de l’entreprise, qui est de lutter contre les contenus générés par l’IA qui sont considérés comme illégaux et frauduleux. La plateforme veut aussi promouvoir la transparence et établir un système de rémunération équitable pour les artistes professionnels. Dans cette optique, Deezer est alors en train de développer des outils visant à détecter les contenus générés par l’IA. La plateforme utilise notamment une combinaison de technologies d’analyse de données, de reconnaissance sonore et de machine learning pour identifier ces morceaux et les exclure de son catalogue. Grâce à ces outils, Deezer peut désormais garantir une offre musicale de haute qualité à ses abonnés, avec des choix musicaux de grande variété, allant de la musique classique au rock en passant par le rap et le jazz. Les utilisateurs peuvent profiter de leur musique préférée en illimité, en ligne ou hors-ligne, sur leur ordinateur, leur smartphone ou leur système audio connecté.
Un moyen de protéger les œuvres des artistes professionnels
Ce nouveau système de marquage a été introduit dans le but de détecter les chansons qui utilisent des « voix synthétiques d’artistes existants ». Le PDG, M. Folgueira, a souligné que ces données seront exploitées pour informer les artistes, les labels et les utilisateurs de la présence de contenus générés par l’IA sur la plateforme. L’objectif principal de ce nouveau système est de développer un modèle de rémunération qui se distingue des différents types de créations musicales. En effet, les plateformes de streaming musical sont conçues pour aider les artistes à partager leur musique avec un public plus large. Les solutions de détection de contenus générés par l’IA peuvent aider les artistes à protéger leurs droits d’auteur sur ces plateformes et à s’engager avec leur public. En surveillant efficacement l’utilisation de leur musique en ligne, les artistes ont la possibilité d’élargir leur audience d’une manière sûre et professionnelle tout en étant rémunérés correctement pour leur travail.
Transparence dans la musique : qu’en est-il de la question de la propriété intellectuelle ?
Mi-février 2023, le célèbre DJ David Guetta a attiré l’attention en utilisant l’intelligence artificielle pour recréer la voix du rappeur Eminem lors d’un de ses spectacles. Bien que cet artiste n’ait pas commercialisé cette chanson, il a expliqué à la BBC son intention d’ouvrir le débat et de sensibiliser le public sur les contenus générés par l’IA. Au cœur de cette controverse se pose une question : la propriété intellectuelle peut-elle s’appliquer à une voix ? Selon les propos d’Andres Guadamuz, professeur de droit de la propriété intellectuelle à l’université du Sussex au Royaume-Uni, « ce qui est protégé par le droit d’auteur, c’est l’expression d’une idée, et la voix ne correspond pas vraiment à cela », déclarait-il à l’AFP courant mai 2023. Ainsi, cette situation soulève des interrogations quant à la protection des voix générées par l’intelligence artificielle et met en lumière le besoin d’une réflexion plus approfondie sur les aspects juridiques et éthiques entourant l’utilisation de telles technologies dans l’industrie musicale.
Avec ETX/DailyUp
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