novembre 29, 2023

Les meilleures sonneries, jeux et applications pour ton mobile

Deux chauve-souris

Les études récentes révèlent que les chauves-souris sont bien plus sensibles aux perturbations sonores environnantes que ce que l'on pensait auparavant. - Photography CreativeNature_nl / Getty Images©

Nuits de chauves-souris troublées par les festivals de musique !

Selon Jack Hooker, défenseur de la protection animale, les chauves-souris font face à un déclin de leur activité nocturne en raison des nuisances sonores générées par les festivals de musique. Cette situation met en évidence l’impact négatif que ces événements culturels ont sur la faune locale.

Les bruits des festivals de musique : un mal pour les chauves-souris !

L’été, saison propice aux festivals de musique, offre aux mélomanes une multitude d’événements culturels à savourer. Cependant, cette effervescence musicale est moins réjouissante pour nos amis volants, les chauves-souris. En effet, ces créatures sensibles au bruit peuvent être désorientées par les nuisances sonores engendrées par de tels rassemblements, selon une étude menée par des chercheurs des universités britanniques de Bath et de l’Ouest de l’Angleterre. Dans le cadre de leur recherche, les scientifiques ont étudié les effets des perturbations sonores, en particulier celles provenant des festivals de musique, sur ces petits mammifères. Pour ce faire, ils ont conduit une expérience sur dix sites en Angleterre et au pays de Galles, fréquentés par différentes espèces de chauves-souris, pendant deux nuits.

Les effets des nuisances sonores sur l’activité nocturne de ces mammifères

La première nuit, qualifiée de « contrôle », a été marquée par l’absence de musique, mais des bruits de fond ont été diffusés (avec un volume sonore moyen de 42,82 dB). Il comprend également des séquences de dix minutes regroupant différents morceaux (avec un niveau sonore moyen de 98,74 dB). Ces medleys étaient composés de cinq morceaux appartenant à différents genres musicaux, reproduisant ainsi la programmation éclectique que l’on retrouve généralement lors de festivals. Lorsque ces animaux étaient exposés à de la musique forte, leur activité nocturne a diminué de manière significative. Les chiroptères des familles Nyctalus et Eptesicus ont subi un déclin de 47%, tandis que les Pipistrellus pipistrellus étaient moins touchés avec une baisse de 32%. Bien que certaines espèces soient plus tolérantes aux nuisances sonores des festivals de musique, toutes les chauves-souris dépendent fortement de leur ouïe pour leur survie, qu’il s’agisse de s’orienter, trouver de la nourriture, se reproduire ou éviter les prédateurs.

Jack Hooker, auteur de l’étude, invite les organisateurs d’événements musicaux à une prise de conscience

Les modifications des paysages sonores peuvent ainsi perturber leur capacité à interpréter les signaux acoustiques essentiels, comme le soulignent les scientifiques dans leur étude publiée récemment par le journal British Ecological Society. Selon Jack Hooker, le chercheur principal de l’étude, il est essentiel que les organisateurs de festivals de musique prennent conscience de l’impact de ces événements sur les animaux vivant à proximité des sites temporaires. Avec la présence de festivals de plus en plus fréquente dans des zones importantes pour la faune et la flore locales, il devient impératif que la planification et la réalisation de ces festivals se basent sur des données probantes et protègent pleinement la biodiversité environnante contre tout effet négatif potentiel. Dans un communiqué, Jack Hooker a déclaré : « Si nous voulons coexister durablement avec la faune et la flore dans ces habitats, étant donné que les festivals sont devenus omniprésents au Royaume-Uni, il est primordial que nous prenions des mesures pour préserver la biodiversité locale. »

Une situation qui nécessite plus d’implications pour la protection des animaux

Cette étude met en évidence une réalité surprenante : les chauves-souris sont bien plus sensibles au bruit ambiant que nous ne l’avions longtemps imaginé. Contrairement à nous, leur sensibilité auditive semble peu altérée, même lorsqu’elles sont exposées à des niveaux sonores extrêmement élevés, comme le révèle une étude américaine datant de 2016. Ces créatures étonnantes peuvent supporter des niveaux de bruit atteignant 140 dB, dépassant ainsi largement le seuil de l’audition humaine. Cette découverte souligne l’importance cruciale de la protection des animaux, notamment de ces fascinantes chauves-souris. En effet, si elles se montrent résilientes face aux nuisances sonores, leur écosystème fragile et leur dépendance à l’ouïe pour des activités vitales telles que l’orientation, la chasse ou l’évitement des prédateurs les exposent à de potentiels dangers. 

 Avec ETX/DailyUp